Pourquoi procrastinons-nous (et comment l’éviter)?

8 Aug ‘22
4 min
Mode de vie
Par la rédaction d'OpenUp
Relu par: psychologue Madelief Falkmann
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Pratiquement tout le monde (95 % des gens, plus précisément) est confronté à la procrastination à un moment ou à un autre. Mais que se passe-t-il si elle devient incontrôlable et commence à interférer avec votre vie ? Le conseil « Commencez, tout simplement » n’est généralement pas très utile pour les procrastinateurs chroniques. Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas, et quelles sont les solutions vraiment efficaces ?

La procrastination est un comportement humain normal

 

Il y a une tâche que vous avez repoussée toute la semaine. Vous vous dites que vous finirez par vous y mettre, que demain est un autre jour, n’est-ce pas ? Tout le monde remet parfois des choses à plus tard ; la procrastination est un comportement humain normal. 

 

Et, à vrai dire, laisser passer les choses de temps en temps n’est pas une si mauvaise chose. Toutefois, vingt pour cent des gens sont des procrastinateurs chroniques. Le terme « procrastination » est dérivé du verbe latin « procrastinare », qui signifie « remettre au lendemain ».

 

Si vous êtes un procrastinateur ou une procrastinatrice chronique, il est important de se pencher sur ces comportements. Ils se manifestent dans tous les domaines de la vie et peuvent provoquer des sentiments de stress, de culpabilité, d’échec, d’anxiété et de dépression. Ils sont également susceptibles d’affecter vos relations avec votre entourage. 

 

Pourquoi procrastinons-nous ?

 

La recherche psychologique montre que les procrastinateurs chroniques ont tous certaines caractéristiques en commun, et qu’il ne s’agit pas « seulement » d’une question de paresse ou de mauvaise gestion du temps. C’est la raison pour laquelle « fais-le, c’est tout » est généralement plus facile à dire qu’à faire. Si seulement c’était aussi simple. 

 

L’impulsivité est notamment fortement associée à la procrastination. Si vous êtes une personne impulsive, vous aurez du mal à vous en tenir à un programme. Et si vous parvenez à commencer une tâche, vous vous laisserez rapidement distraire et vous aurez vite oublié votre liste de choses à faire.

Conseil : Le Dr Piers Steel est l’un des plus grands chercheurs au monde dans le domaine de la motivation et de la procrastination. Dans son livre, intitulé à juste titre « L’équation de la procrastination », il utilise de nombreux exemples de comportement humain, un test d’auto-évaluation et des conseils pratiques pour expliquer comment fonctionne la procrastination, comment mieux la gérer et le rôle que joue l’impulsivité.

En outre, le perfectionnisme et la peur de l’échec jouent un rôle considérable. Lorsque vous placez la barre très haut pour vous-même ou que vous craignez de commettre des erreurs ou d’échouer, cela peut constituer un obstacle majeur au démarrage. 

 

Après tout, si vous n’avez pas commencé, il n’y a aucune chance d’être jugé(e) ou rejeté(e) et vous ne pouvez rien faire de « mal ». Paradoxalement, la peur de la réussite peut également jouer un rôle car : Et si ça marche ? Que se passera-t-il ?

 

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Pourquoi la gestion du temps seule n’est pas suffisante

 

Si vous cherchez un moyen de résoudre votre problème de procrastination, vous tomberez rapidement sur des conseils axés sur le côté pratique des choses : dressez une liste stricte des choses à faire, évitez toute distraction, décomposez vos tâches en petites étapes, assurez-vous d’avoir le bon matériel avant de commencer et récompensez-vous lorsque vous accomplissez une tâche. 

 

Certes, ce sont d’excellents conseils, mais il est judicieux de se pencher sur votre comportement de procrastination, afin de pouvoir l’attaquer à la racine. 

 

Comme mentionné précédemment, l’impulsivité, l’anxiété et le perfectionnisme jouent un rôle majeur. Cela signifie que, surtout à long terme, il vous sera plus bénéfique d’apprendre à réguler des émotions telles que la frustration, l’insécurité et le doute que de vous contenter d’une bonne gestion du temps. 

 

Vaincre la procrastination

 

La première étape pour vaincre la procrastination est la prise de conscience. Vous voulez ou devez faire quelque chose, mais vous avez du mal à vous lancer : Où remarquez-vous cette résistance ? Que se passe-t-il dans votre corps, que ressentez-vous ? 

 

L’étape suivante consiste à identifier la cause de cette résistance. Qu’est-ce qui vous retient, exactement ? S’agit-il d’un manque de confiance en soi ou d’une peur particulière que vous éprouvez ? Ensuite, envisagez d’obtenir de l’aide en approfondissant le sujet, en suivant un cours ou en en faisant appel à un professionnel qui pourra vous donner des idées, des conseils et des outils. 

 

Motivation et procrastination

 

Bien évidemment, il se peut que vous manquiez « simplement » de motivation car la tâche vous semble peu gratifiante ou draine votre énergie. Le cas échéant, vous devez peut-être vous demander pourquoi cette tâche figure sur votre liste de choses à faire. Devez-vous vraiment l’accomplir ? 

 

Si oui, vous pouvez essayer de transformer votre résistance et votre frustration en quelque chose de positif : Quel est l’avantage d’accomplir cette tâche, à qui ferez-vous plaisir et comment vous sentirez-vous ? 

 

Si cette tâche n’est pas absolument « nécessaire », prenez la résolution de dire non plus souvent à l’avenir. Dire non aux autres signifie souvent se dire oui à soi-même.

 

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