Un modèle pour l’avenir : Comment réussir la transition vers le travail hybride ?

6 Jul ‘22
5 min
Efficacité au travail
Par la rédaction d'OpenUp
Relu par: psychologue Judith Klenter

Une majorité écrasante de collaborateurs considèrent qu’un mélange d’heures de bureau et de télétravail est idéal. Toutefois, 74 % expriment également des inquiétudes quant à ces modèles de travail dits hybrides. Quelle en est la cause, et que peuvent faire les entreprises pour relever ces défis de manière appropriée ?

 

 

Bilan : l’état actuel du travail hybride

 

La pandémie de COVID-19 a contribué à un changement rapide dans le monde professionnel. La flexibilité joue notamment un rôle de plus en plus important. Une enquête a révélé que 95 % de la population active aimerait avoir la liberté d’organiser son temps de travail et de fixer des objectifs de performance individuels. Cela dit, la flexibilité en matière de lieu de travail revêt ici une importance particulière :

 

  • Pour 88% des collaborateurs, la possibilité de travailler à domicile est toujours importante à l’issue de la pandémie.
  • 71 % pensent que le télétravail devrait être plus répandu en général.
  • Les préférences individuelles varient de manière considérable : 10 % aimeraient travailler exclusivement à domicile, 22 % aimeraient avoir plus de jours de travail à domicile par semaine, 30 % ne souhaitent qu’un jour de travail à domicile par semaine, et 34 % utiliseraient leurs jours de télétravail de manière sporadique uniquement.

 

Ces résultats montrent clairement que les modèles de travail hybrides sont l’avenir. Pour de nombreux collaborateurs, ce modèle est idéal car il offre un maximum de flexibilité et d’autonomie, en associant les avantages d’être sur place à ceux du travail à domicile.

 

« La nouvelle normalité ne consiste pas à choisir entre le travail traditionnel au bureau et le travail à domicile ; il s’agit d’une approche combinée », explique l’auteur de l’enquête. Sa conclusion : « Les modèles de travail hybrides sont appelés à se généraliser. La plupart des gens iront au bureau quelques jours par semaine et travailleront à domicile les autres jours. Certains ne travailleront qu’à domicile, d’autres uniquement au bureau. Et il y aura aussi ceux qui préféreront les « workcations », qui consistent à travailler sur son lieu de vacances que ce soit à l’hôtel ou dans un camping-car, à condition que le travail le permette, bien sûr. »

 

 

Les défis du travail hybride : Pourquoi les collaborateurs sont-ils inquiets ?

 

Ceux qui souhaitent se concentrer et ne pas être dérangés lorsqu’ils travaillent peuvent travailler de chez eux, et ceux qui ont des projets collaboratifs dans leur emploi du temps, ou qui veulent simplement échanger avec leurs collègues peuvent venir au bureau. Tout cela semble génial et facile. Mais est-ce bien le cas ?

 

Comme mentionné précédemment, les modèles hybrides ne sont pas toujours accueillis avec enthousiasme. En effet, une étude a révélé que trois quarts des collaborateurs expriment des inquiétudes quant au travail hybride. Pour pouvoir répondre à ces difficultés de manière constructive, nous devons d’abord examiner l’origine exacte de ces préoccupations. Les trois problèmes les plus fréquemment mentionnés sont les suivants :

 

  1. Les attentes concernant la présence au bureau ne sont pas clairement communiquées (28 %).
  2. Les entreprises n’appliquent pas les meilleures pratiques en matière de travail hybride (26 %)
  3. Les collaborateurs qui préfèrent travailler à domicile plus souvent n’ont pas les mêmes opportunités (25 %)

 

Au regard de ces réponses, il apparaît comme évident que ce n’est pas le travail hybride en lui-même qui inquiète les collaborateurs. Au contraire, ce qui inquiète, c’est généralement le style de leadership, qui n’a pas encore évolué pour intégrer le travail hybride. Les collaborateurs craignent notamment de commettre des erreurs et de gâcher leurs possibilités d’évolution de carrière, ce qui risque d’entraîner un stress considérable.

 

 

Quelle est la meilleure façon d’organiser le travail hybride ? 5 conseils rapides

 

1. Le contrôle, c’est bien (pas vraiment, en fait), mais la confiance, c’est mieux.

 

Il convient de garder à l’esprit certaines choses lorsque vous vous orientez vers le travail hybride. Tout d’abord, la confiance est la condition préalable la plus importante pour le travail hybride. Au lieu d’exiger de vos collaborateurs qu’ils passent huit heures au bureau chaque jour, laissez les résultats parler d’eux-mêmes.

 

2. L’égalité des chances à la maison et au bureau

 

Cela signifie que tous les collaborateurs doivent bénéficier des mêmes opportunités. Que quelqu’un préfère travailler à la maison ou au bureau ne devrait pas affecter ses chances d’obtenir une promotion ou une augmentation de salaire. Ici, la seule chose qui compte, c’est la performance. Les managers doivent le communiquer de manière crédible.

 

3. Faites preuve de transparence concernant les attentes, sans condescendance envers les collaborateurs

 

Il est crucial de faire preuve de délicatesse pour communiquer sur ce sujet. D’une part, les attentes doivent être clairement communiquées, et d’autre part, les collaborateurs veulent travailler de manière flexible et autonome. Cela signifie que vous devez éviter les règles rigides imposées par le haut de la hiérarchie.

À la place, mieux vaut élaborer quelques principes de base raisonnables pour le travail hybride, et les communiquer de manière transparente et pertinente.

 

4. La flexibilité est essentielle : Horaires fixes et journées de travail flexibles

 

Au lieu de respecter des horaires de travail stricts de 9 à 17 heures, recommandez ce que l’on appelle des heures fixes. Cela signifie que certaines heures de la journée, par exemple entre 11 et 15 heures, sont fixes, mais qu’en dehors de ces heures, les collaborateurs peuvent déterminer leur propre horaire.

Vous créez ainsi d’importantes conditions préalables à la communication et à la collaboration au sein de l’équipe, tout en offrant une grande marge de flexibilité.

 

Il en va de même pour le lieu de travail : au lieu d’obliger les collaborateurs à se rendre au bureau le mardi et le jeudi, par exemple, il est préférable de les laisser venir au bureau quand ils le jugent le plus utile. Afin d’éviter que le bureau ne soit trop encombré ou désert, permettez-leurs de planifier leurs journées de travail à l’avance.

 

Cela peut même servir d’incitation supplémentaire : Si vous savez que votre collègue préféré sera au bureau, vous vous sentirez probablement plus enthousiaste et motivé(e) pour travailler sur place.

 

5. Impliquez les collaborateurs dans la discussion

 

Il n’est pas toujours possible d’agir dans le meilleur intérêt de chaque membre de l’équipe, mais la plupart des collaborateurs apprécient un style de leadership démocratique. Si vous entamez des discussions avec eux et que vous vous renseignez sur leurs besoins, vous pouvez vous attendre à de meilleurs résultats en matière de travail hybride.

 

Et même si vous n’êtes pas en mesure de mettre en œuvre chaque demande, l’approche ascendante est toujours appréciée. Elle conduit à une plus grande satisfaction et rend les gens plus enclins à accepter de nouvelles idées.

 

 

Comment préserver votre culture d’entreprise tout en travaillant de manière hybride ?

 

La plupart des collaborateurs ne considèrent plus le bureau comme une destination de travail obligatoire, mais comme une extension de leur bureau à domicile. 71 % d’entre eux aiment travailler principalement à la maison et ont tendance à venir au bureau spécifiquement pour les projets collaboratifs et les interactions sociales.

 

Ce changement de paradigme pose plusieurs problèmes aux entreprises. De nombreux professionnels des RH ne savent pas s’ils pourront préserver leur culture d’entreprise sans une présence quotidienne sur place. Leurs doutes portent notamment sur l’esprit d’équipe et l’implication des collaborateurs dans l’entreprise.

 

1. Acceptez la nouvelle normalité

 

Le monde du travail est en constante évolution. Cela signifie que tôt ou tard, vous serez forcé(e) d’accepter la tendance du travail hybride comme vous le feriez pour toute autre évolution. Tout d’abord, les professionnels des RH doivent abandonner l’idée que la culture d’entreprise est associée à la présence physique au bureau.

 

Le travail hybride est la « nouvelle normalité », et ce n’est probablement pas près de changer. Accepter ce statu quo et adhérer au changement constitue la première étape. En faisant cela, il vous sera plus facile de trouver de nouvelles solutions créatives pour renforcer votre culture d’entreprise dans les étapes suivantes.

 

2. Créez des incitations à aller au bureau

 

« Une chose qui ne contribuera certainement pas au maintien de votre culture d’entreprise est d’obliger tout le monde à se rendre au bureau », explique la psychologue Eva Rüger. Il est bien plus efficace de créer des incitations qui motivent les collaborateurs à venir au bureau de leur plein gré. « Si vous faites bien les choses, ils commenceront à considérer le travail au bureau comme une ressource et peut-être, avec le temps, comme un avantage », ajoute Eva Rüger.

 

Mais attention : Un long couloir avec des bureaux fermés de chaque côté n’a pas sa place dans un environnement de travail hybride. Au contraire, la tendance est clairement aux campus d’entreprise où les collaborateurs peuvent travailler, apprendre et rire ensemble. Les bureaux contemporains tendent à se composer d’espaces de travail flexibles, de salles de réunion pour les projets collaboratifs et de lieux de retraite propices à la concentration.

 

Des espaces polyvalents pour les pauses, les loisirs et les discussions informelles, des cafés modernes et une alimentation saine et équilibrée avec des options végétariennes et vegan créent des incitations supplémentaires.

 

Les multinationales, en particulier, montrent l’exemple avec des salles de sport proposant une variété de cours, des massages avec des kinésithérapeutes qualifiés et des espaces créatifs où les collaborateurs peuvent participer à des ateliers collaboratifs sur la poterie, la mixologie ou encore l’illustration numérique. Dans les entreprises disposant de locaux spacieux et de budgets élevés, tout est possible.

 

Bien évidemment, les petites et moyennes entreprises n’ont pas accès à des ressources comparables, mais cela ne doit pas empêcher les professionnels des RH d’apprendre une ou deux astuces. Même dans les nouvelles entreprises, il est possible de concevoir des bureaux qui donnent envie aux collaborateurs d’y travailler. Qu’il s’agisse de salles de pause au design élégant, de cafés spéciaux dans la cuisine ou de déjeuners communs payés par l’entreprise un certain jour de la semaine, vous pouvez laisser libre court à votre créativité.

 

3. Une culture positive du télétravail

 

À l’ère du numérique, il existe de nombreux outils pour préserver sa culture d’entreprise même lorsque les collaborateurs travaillent à distance. En ce qui concerne la routine de travail quotidienne, il peut s’agir d’outils de communication comme Slack, par exemple. Outre les réunions et l’échange d’informations, des canaux doivent également être mis en place pour les interactions informelles.

 

Dans une atmosphère décontractée, les collaborateurs devraient également être autorisés à publier des contributions non liées au travail à des fins d’interaction sociale.

Des routines informelles peuvent les encourager à utiliser ces plateformes. Par exemple, certaines équipes partagent chaque lundi leur moment fort de la semaine précédente sous forme de photo, ou publient chaque matin un GIF qui reflète leur humeur du moment en guise de bonjour.

 

Le télétravail n’implique pas la fin des pauses café entre collègues. Il suffit de les faire sous forme numérique. Il en va de même pour les activités d’équipe, qu’il s’agisse de dégustations de vins numériques, de jeux en ligne ou d’escape rooms virtuelles. Il existe une myriade d’événements de team building pour les travailleurs à distance.

 

Comment reconnaître les signes de problèmes de santé mentale chez les collaborateurs ?

 

La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur la santé physique et mentale de nombreuses personnes. Selon l’étude « State of Remote Work 2022 », de nombreux collaborateurs (25 %) qui travaillent à domicile ont du mal à se déconnecter à la fin de la journée de travail. Le deuxième problème de santé mentale le plus important est la solitude (21 %).

 

Heureusement, près d’un tiers des personnes interrogées (31 %) n’ont pas ressenti d’effets secondaires négatifs du fait du travail à domicile et considèrent le télétravail comme une expérience tout à fait positive. « Heureusement, les effets négatifs sur la santé mentale sont beaucoup plus faibles dans les environnements de travail hybrides que dans les environnements purement distants.

 

Cela est dû au fait que vous pouvez simplement vous rendre au bureau si vous ressentez une émotion indésirable, comme la solitude », explique la psychologue Judith Klenter. Toutefois, même dans les environnements hybrides, les professionnels des RH doivent accorder une attention particulière à la santé mentale de leurs collaborateurs.

 

1. Une communication ouverte sur la santé mentale

 

Une étude de la National Alliance on Mental Illness a révélé que 80 % des collaborateurs s’abstiennent de demander de l’aide pour des maladies mentales, par peur ou par crainte de la stigmatisation.

Cela signifie qu’il incombe aux professionnels des RH de normaliser le discours sur la santé mentale. Si vous parvenez à créer un environnement sûr où la confiance règne, les collaborateurs seront plus enclins à évoquer leurs problèmes de santé mentale.

 

2. Des entretiens individuels réguliers

 

« Les collaborateurs qui viennent rarement au bureau sont particulièrement susceptibles de souffrir en silence », prévient la psychologue Eva Rüger. « Souvent, le service des ressources humaines passe à côté de l’occasion d’intervenir de manière adéquate dans de tels cas. Il est important de veiller régulièrement au bien-être de vos collaborateurs. », explique-t-elle.

 

Cela signifie que les professionnels de la santé mentale doivent s’entretenir avec les collaborateurs à intervalles réguliers (par exemple deux fois par an) pour des check-ins personnalisés. « Il est essentiel que ces conseillers soient tenus au secret, vis-à-vis des managers et des collègues, afin que les collaborateurs les considèrent comme des personnes auxquelles ils peuvent vraiment se confier sur des questions relatives à leur bien-être », ajoute l’experte.

 

En vous associant à OpenUp, vous offrez à vos employés l’accès à ces experts. Les employés peuvent faire appel à nos psychologues une fois ou régulièrement, en fonction de leurs besoins. Sans interférence de leur employeur. Pour des rencontres individuelles ou des sessions de groupe guidées. C’est une aide précieuse pour les professionnels des RH, notamment dans les environnements de travail hybrides. Et tout le monde en profite : des employés en bonne santé font une organisation florissante.

 

3. Offrir des ressources et communiquer

 

Les entreprises doivent veiller à ce que tous les collaborateurs aient accès à des ressources suffisantes en matière de santé mentale. Par exemple, les plateformes de santé mentale peuvent être utiles à cet égard, en permettant aux entreprises de partager des informations sur des sujets associées au bien-être ou des exercices spécifiques comme des méditations guidées ou des pratiques de mindfulness.

 

Outre les méditations de mindfulness guidées, OpenUp propose des séances de formation au mindfulness, toutes dirigées par des psychologues certifiés. Ces formations ne sont pas seulement disponibles sous forme de consultations individuelles, mais également sous forme de séances de mindfulness de groupe gratuites chaque mercredi.

 

Conformément à la devise « un esprit sain dans un corps sain », les collaborateurs sont également encouragés à augmenter leur activité physique. De nombreuses entreprises subventionnent les abonnements à des salles de sport, tandis que d’autres proposent des cours de yoga (en ligne) pour l’équipe.

 

Les défis sportifs, dans le cadre desquels les collaborateurs se soutiennent et s’encouragent mutuellement, sont également très populaires. Les personnes énergiques peuvent s’entraîner pour une course d’équipe, et celles qui préfèrent une approche plus décontractée peuvent comparer la longueur de leurs promenades avec leurs collègues via une appli podomètre.

 

Pour éviter que le stress et les inquiétudes ne prennent le dessus et ne se transforment en dépression, en burnout ou en d’autres problèmes de santé mentale, les entreprises doivent permettre à leurs collaborateurs de bénéficier d’un soutien psychologique professionnel. Il est important de s’assurer que ces services ne sont pas seulement disponibles, mais que les collaborateurs sont également sensibilisés et encouragés à les utiliser. C’est pourquoi nous élaborons avec vous un plan d’activation : nous incitons 100 % de vos employés à travailler sur leur bien-être mental et, par conséquent, à améliorer leurs performances professionnelles.

 

Selon la psychologue Judith Klenter, « Il est particulièrement utile que les professionnels des RH ou les managers montrent le bon exemple en faisant part de leurs propres expériences. C’est une façon de normaliser les conversations sur la santé mentale. »

 

Vous voulez en savoir plus sur la manière dont nous pouvons vous aider – ainsi que des centaines d’autres entreprises en Europe – à améliorer le bien-être mental de vos employés ? Cliquez ici ou contactez-nous.